Entretien avec Patrick Cauvin
Interview réalisée grâce au concours de Jean Contrucci. Qu’il en soit remercié.
Polar : Patrick Cauvin pourriez-vous vous présenter rapidement aux lecteurs de ce site (profession, âge, etc.) ?
Je suis né en 1932 (faites le compte) à Marseille, je vis de ma plume à Paris. Rien de spécial dans mon existnce sinon que j'écris des livres.
P : La différence Cauvin/Klotz (roman "traditionnel/"polar)
La différence Klotz/Cauvin ? Elle est simple : Cauvin est rose, Klotz est noir, mais avec les années les couleurs se confondent.
P : En tant que marseillais que pensez-vousdu polar "made-in-Marseille" ?
Je ne suis pas fan du genre, je le connais mal. Je me méfie du style "vu de la Canebière".
P : Question traditionnelle : pourquoi écrire ?
Le plaisir. L'écriture est le plus beau jouet du monde.
P : pourquoi du polar ? Avez-vous écrit autre chose ? Si oui, quoi ?
Une bonne cinquantaine de romans, dont la moitié polar à cause du cinéma américain.
P : Parlons un peu roman policier. Le "polar" c'est quoi pour vous ?
C'est le roman poussé à son comble. Un genre avec le quel on ne triche pas.
P : Vos auteurs de polars préférés ?
Chandler, Connelly, Simenon.
P : Lisez-vous beaucoup de romans policiers ?
Pas mal, mais moins que je ne le voudrais.
P : Parmi les romans policiers que vous avez lus, quels sont les trois meilleurs ?
La clef de verre, Le Dahlia noir, Pas d'orchidées pour Miss Blandish
P : Combien de temps en moyenne pour écrire un roman ?
De 5 à 6 mois
P : Comment écrivez-vous vos romans ? en partant sur une vague idée et en découvrant les péripéties au fur et à mesure ou bien en suivant un schéma bien défini que vous suivez à la lettre
?
Schéma défini : point de départ, point d’arrivée et une colonne vertébrale.
P : Parmi vos romans quel est celui que vous préférez ?
Darakan
P : La télé est grande consommatrice de policiers (Navarro, Lescaut, etc.). Avez-vous envisagé d’imaginer un personnage de série ? Avez-vous été contacté par une
chaîne ?
Oui, mais je connais un peu le monde de la télé et je n’ai pas envie d’y séjourner.
P : Avez-vous un autre roman en chantier ? Si oui, son thème, son titre si ce n'est pas indiscret.
Jamais d’écriture pendant la “ promo ” du petit dernier. Donc pas de thème ni de titre.
Quel est votre principal trait de caractère ? Je suis fondamentalement un inquiet.
La qualité que vous préférez chez un homme ? L’incertitude.
Et chez une femme ? L’humour.
Ce que vous appréciez le plus chez vos amis ? La fidélité.
Votre principal défaut ? Je ne suis pas ce qu’on appelle un courageux.
Votre occupation préférée ? Vélo l’été (c’est récent), ciné l’hiver.
Votre rêve de bonheur ? Des copains, un parc, la nuit qui tombe, chants d’oiseaux.
Votre plus grande peur ? La maladie.
Ce que vous voudriez être ? Humphrey Bogart.
Où aimeriez-vous vivre ? Là où je vis : Montlmartre.
Vos auteurs favoris en prose ? Hemingway, Faulkner, Céline.
Vos poètes préférés ? Apollinaire, Mallarmé.
Vos héros / héroïnes dans la fiction ? D’Artagnan, Carmen.
Mes héros / héroïnes dans la vie réelle ? Un voisin, aveugle souriant.
Et votre livre de chevet, si vous en avez un ? Le voyage au bout de la nuit.
Vos compositeurs classiques préférés ? Puccini, Verdi.
Et vos compositeurs contemporains préférés ? Xenakis.
La chanson que vous sifflez sous votre douche ? La Tosca dans son intégralité, orchestre compris.
Les prénoms que vous préférez ? Pour les femmes ceux qui se terminent par A.
Votre film culte ? Docteur Jivago.
Votre actrice préférée ? Meryl Streep.
Votre boisson préférée ? Coteau du Layon (vin blanc d’Anjou).
Que détestez-vous par-dessus tout ? La suffisance.
Quel personnage historique détestez-vous le plus ? Bazaine.
La réforme historique que vous admirez le plus ? Les congés payés.
Si vous deviez changer un aspect de votre apparence physique, lequel choisiriez-vous ? L’ensemble.
Votre plus grand regret ? Ne rien comprendre à l’informatique.
Les fautes qui vous inspirent le plus d'indulgence ? Celles qui sont dues à l’ignorance.
Comment aimeriez-vous mourir ? En douce.
Etat présent de votre esprit ? Ca va, merci.
Votre devise ? Pourvu que ça dure !